Tentez votre chance !

 ATTENTION ! Le tirage au sort a déjà eu lieu... Le concours est donc terminé... 


Voici un petit concours en forme de course au trésor pour gagner mes 4 derniers albums. 

Pour participer, il suffit de se promener dans les pages de ce blog et de reconstituer une phrase. 

Comment ? En retrouvant les 12 mots surlignés en jaune. 

Vous m'envoyez la phrase par mail ou sur mon profil Facebook. Et hop ! 

Je procèderai à un tirage au sort entre les participant-e-s ! 


BONNE CHANCE !! 








Un voyage immobile...




Le journal Libération publie aujourd'hui, 2 décembre 2020 un article écrit par Olivier Ka, au sujet de notre album " les rêves d'Ima". 
Il y est question de textes papillons qu'on capture au lointain et de textes qui émergent des tréfonds de soi. 
Olivier dit ici, avec ces mots, des choses si douces et si fortes que j'en suis retournée. 

Par exemple : 

"Ghislaine Roman est une conteuse, de celles qui donnent à leurs histoires des dimensions universelles."

Voilà ce que je tente de faire, avec acharnement, depuis 20 ans. Le lire me réconforte. Il est si rare et si précieux d'être aussi bien comprise. 

Merci Olivier. Merci tellement.

( pour lire ce merveilleux article, cliquez donc sur l'image ! )




L'amour fou ...






L'amour, toujours l'amour ! 
Cliché ? Oui sans doute. Pour nous qui avons vécu de belles romances, pour nous qui avons tant lu, tant vu d'histoires d'amour.
Les chercheurs nous disent que les enfants de huit ans ont tous (déjà ! ) été exposés à des images pornographiques, alors, parler d'amour me semble une urgence salvatrice ! 
J'ai déjà dit ici que j'aimais bien l'idée que mes histoires tracent des chemins. Pas toujours les mêmes, pas toujours dans les mêmes directions, mais des chemins. L'amour en est un.  Et des plus beaux, même s'il n'est pas sans risque.

Dans cet album, il est question d'amours fous. D'amours qui, bien souvent, finissent mal. Mais après tout, toute vie finit mal, non ? La niaiserie n'est pas au rendez-vous. Si c'est cela que vous souhaitez pour vos enfants, passez votre chemin. Ce n'est pas de cela que traitent ces histoires. Ce ne sont pas des comédies romantiques hollywoodiennes ( même si j'adore en regarder, par temps morose). 
Certaines remontent à la nuit des temps, d'autres sont plus récentes, mais toutes mettent en présence deux êtres dont les destins se nouent l'un à l'autre pour le meilleur et souvent pour le pire. 
Les obstacles sont nombreux et tiennent bien souvent aux conventions, aux projets familiaux, aux traditions. Comme il est difficile d'affirmer ses choix, d'assumer ses amours, de dire non aux uns pour dire oui à cet autre que l'on aime, en qui on rêve de se fondre à jamais. L'eau de rose n'est pas de mise. Il y a une certaine âpreté dans tout cela. Ca crisse, ça râpe, ça résiste. Il faut faire face, il faut lutter, et parfois, mourir. 

Ulysse et Pénélope, Qays et Laylâ, Roméo et Juliette, Paul et Virginie, Roxane et Cyrano, Orihimé et Kengyû, tels sont les amoureux et amoureuses qui vous attendent entre les pages de cet album. Ils sont là, prêts à accueillir les lecteurs, les lectrices pour partager avec eux les moments d'ineffable joie mais aussi de tragique désespoir. Telle est la vie. Ombre et lumière. 
J'ai aimé me laisser emporter par ces imaginaires qui n'étaient pas miens. J'ai épousé des rythmes, des époques, pour donner aux lecteurs et aux lectrices l'envie d'aller à la rencontre des textes sources, de ces auteurs qui, pour certains, ont bercé mon adolescence ( Cyrano , le héros de mes 15 ans!) ou qui furent l'objet d'une découverte actuelle comme Paul et Virginie. La modernité de ce texte m'a frappée. La relation de l'homme à la nature y est décrite avec une acuité étonnante. Ce fut un bien bel exercice d'écriture. 

Que dire des images de Frédéric Clément, si ce n'est qu'elles sont exactement ce qu'il fallait. Douceur et rugosité, lyrisme et simplicité. Son imaginaire a su créer l'atmosphère nécessaire pour que tout cela prenne vie. Magnifique travail. 
Merci Frédéric!
Merci  également à Justine De Lagausie et à Béatrice Decroix pour leur confiance et leur patience. 




et pour feuilleter l'album... 



Les poissons dorés...




Parfois, les textes attendent. 

Ils sont là, au fond de la mémoire de mon ordinateur que je visualise, en bonne gourmande, comme une cave pleine de délicieuses choses, confitures, conserves diverses, fruits secs et bons vins. 

Parfois, ils attendent même longtemps. Ce n'est pas encore le moment. Chaque chose en son temps. Et puis la rencontre a lieu. La rencontre entre le désir d'un éditeur ou d'une éditrice et les mots que j'ai arrangés, brodés, tricottés pour en faire une histoire. 

C'est ce qui s'est passé pour les poissons dorés. J'ai commencé l'écriture de ce texte il y a déjà quelques années, un jour de désespoir en l'humanité. J'avais vu un documentaire sur la grande barrière de corail, sur les conséquences de la surpêche, sur ces énormes bateaux de croisières, stupéfiantes villes flottantes, qui sont de véritables catastrophes écologiques. 

Le texte, au début, était trop ardu. Je voulais trop en dire. Il a fallu du travail pour faire émerger ce qui, pour moi, était l'essentiel du propos de cette fable. Sa morale pourrait être, façon marabout-bout d'ficelle : tout ce qui est rare est cher, tout ce qui est cher crée la folie du profit, la folie du profit provoque un déséquilibre dramatique dont nous ne nous remettrons pas...si nous ne faisons rien pour que les choses changent. 

La fin s'ouvre sur un espoir que j'ai envie de partager avec chaque petit lecteur, avec chaque petite lectrice: il y a des solutions! A nous de nous mettre au travail !

Marjorie Pourchet a réalisé des images incroyables de finesse et de justesse. On a envie de  s'y plonger pour en repérer chaque minuscule détail. Quel voyage, elle nous offre là ! Merci à elle !


Pour découvrir les éditions Akinomé, c'est par ici... 





et pour feuilleter l'album ...







Les rêves d'Ima

 Il y a des thèmes qui nous appartiennent jusqu'au plus profond de l'âme. La peur de la nuit en fait partie. ( "voir notre album " pas déjà!) La peur de nos rêves aussi. Que faire de cette émotion-là, de ces terreurs, de ces angoisses? Les analyser quand on est adulte, les comprendre, en trouver la source, les raisons imbriquées dans notre subconscient. Et aussi...en faire des histoires, nourrir l'imaginaire, enrichir la culture de l'humain. C'est le choix de ma petite Ima, courageuse fillette des bords du lac Titicaca. Enracinée dans sa terre, dans sa famille, dans son peuple, elle comprendra que la peur est moteur, à condition de savoir la dépasser et en faire du beau, du lien, de l'espoir. 

Depuis le temps que des lecteurs ou lectrices me demandent d'où vient mon inspiration... il fallait bien que je m'y frotte, non ? 


Je vous invite à découvrir mon nouvel album publié par Pascale Fontaine, aux éditions Cipango, avec les merveilleuses illustrations de Bertrand Dubois. 








Pas déjà !

 Les années se suivent et ne se ressemblent pas ! 

2020 restera dans nos mémoires pour ce qu'elle nous aura volé: notre légèreté, notre insouciance et par bien des façons, notre liberté ... 

Mais, très égoïstement, je dois dire qu'elle est aussi pour moi, une année exceptionnelle. Imaginez ! Au cours des deniers mois de cette année maudite, quatre de mes textes seront publiés. Deux le sont déjà d'ailleurs. 

D'abord, le troisième volet des aventures des petits personnages que nous avons imaginés, Csil et moi. Après avoir refusé d'aller à la piscine,


puis à l'école





les revoici, butés, boudeurs et effrayés, refusant obstinément d'aller au lit. 




Bien sûr, là encore, le lecteur assiste à un festival de mauvaise foi. Qu'on ne s'y trompe pas: il n'y a là qu'humour et tendresse. On ne juge pas, on ne se moque pas. On accompagne. On encourage, On comprend. 

On sait bien que ça peut faire peur, cette nuit qui nous enveloppe. On l'a tous vécu, cet instant où la lumière s'éteint et où on doit rassembler tout le courage qu'il faudra pour traverser ces heures sombres et inquiétantes. On se sent trop petit pour tout ça. On se dit qu'on n'y arrivera pas. Les adultes nous comprennent-ils, dans ces moments-là ? Rien n'est moins sûr! Ils n'ont plus peur, eux. Ils savent quoi faire. Ils savent comment chasser les monstres et faire surgir l'espoir. 

Mais nous, enfants perdus à l'orée d'une forêt inconnu et terrifiante, nous n'avons que nos larmes et nos appels qui restent souvent sans réponse. Comment faire pour retarder la séparation, repousser la solitude? Je crois qu'il s'agit là d'un de ces lieux merveilleux, au bord de ce gouffre qui menace de nous engloutir, un de ces lieux immémoriaux et humains où l'imagination vient au monde.  Et nous voilà, dans notre petit lit, en train d'inventer des histoires! Un monstre dans l'armoire, un rendez-vous avec une copine, un hibou trop curieux. 

Et si certains contes et légendes étaient nées de là, justement? Ce ce désir de garder l'autre auprès de soi. De retarder le moment fatal où il faudra faire face à la nuit?

Cet album, bien sûr, est destiné aux petits. Mais j'espère que les adultes y verront le doux miroir de toutes les peurs qui les ont fait grandir et devenir meilleurs. 

Quelques mots au sujet des merveilleuses images de ma très chère Csil: douceur, gentillesse, drôlerie et précisions, et tout ça avec une profondeur et une intention si belle que ça me touche au plus profond de l'enfance. 

Nous avons passé de longues heures à échanger. Notre étions d'accord sur presque tout, presque toujours. N'est-ce pas un cadeau, cela? 

Merci aux éditions Frimousse de nous avoir fait confiance une troisième fois !