Je suis née au pied des Pyrénées, dans une petite maison aux volets bleus, au bord d'un torrent de montagne.
A cette époque, les ours mangeaient tranquillement les myrtilles.
Mon aventure d'écriture a débuté avec les magazines ( Wakou, Toupie, Picoti, Toboggan...)
Je suis très attentive à la musicalité de mes textes. Il faut dire que j'ai écrit beaucoup de chansons ( mais je parle là d'un temps que les moins de vingt ans ...)
J'ai enseigné pendant plus de trente ans... d'abord en maternelle, longtemps ...puis au CP.
Ce métier ma comblée. J'y ai connu des émotions, des découragements, des remises en questions, des bouleversements. Ce qui m'a permis de garder le cap, c'est la certitude, ancrée au fond de moi, que ce que je faisais était utile. J'ai travaillé énormément, j'ai lu, réfléchi, mis en œuvre... un peu comme le fait un artisan. Sur une base théorique solide j'ai laissé libre cours à ma fantaisie pédagogique. J'ai adoré cette liberté. Mais quelle responsabilité !
Alors bien sûr, pour le dire de façon triviale : "On ne me la fait pas !". Je sais quand une classe marche. Je le sens. Je reconnais la parole respectée, l'enfant humilié, l'apprentissage joyeux, le bonheur au travail... C'était mon métier. L'enfant qui ne dit rien, dont les yeux s'égarent, c'est lui que je veux aller chercher quand j'interviens dans une classe. Je ne veux pas partir sans avoir capté son regard, sans lui avoir arraché un début de sourire. Je me dis que c'est toujours ça de pris. De pris sur la routine du quotidien, sur l'ennuie, sur la grisaille. Je ne ménage pas ma peine ! J'y mets tout mon cœur...
J'en sors épuisée et maintenant, je me demande comment j'ai pu faire...où j'ai trouvé cette énergie.
Les dernières années de ma carrière d'enseignante, je les ai consacrées à la prévention de l'illettrisme. J'étais chargée de ce dossier dans mon département.
Mais tout cela est dernière mois à présent. Désormais, j'ai tout mon temps pour écrire et faire avancer mes projets... Une autre vie, quoi !!
Ce métier ma comblée. J'y ai connu des émotions, des découragements, des remises en questions, des bouleversements. Ce qui m'a permis de garder le cap, c'est la certitude, ancrée au fond de moi, que ce que je faisais était utile. J'ai travaillé énormément, j'ai lu, réfléchi, mis en œuvre... un peu comme le fait un artisan. Sur une base théorique solide j'ai laissé libre cours à ma fantaisie pédagogique. J'ai adoré cette liberté. Mais quelle responsabilité !
Alors bien sûr, pour le dire de façon triviale : "On ne me la fait pas !". Je sais quand une classe marche. Je le sens. Je reconnais la parole respectée, l'enfant humilié, l'apprentissage joyeux, le bonheur au travail... C'était mon métier. L'enfant qui ne dit rien, dont les yeux s'égarent, c'est lui que je veux aller chercher quand j'interviens dans une classe. Je ne veux pas partir sans avoir capté son regard, sans lui avoir arraché un début de sourire. Je me dis que c'est toujours ça de pris. De pris sur la routine du quotidien, sur l'ennuie, sur la grisaille. Je ne ménage pas ma peine ! J'y mets tout mon cœur...
J'en sors épuisée et maintenant, je me demande comment j'ai pu faire...où j'ai trouvé cette énergie.
Les dernières années de ma carrière d'enseignante, je les ai consacrées à la prévention de l'illettrisme. J'étais chargée de ce dossier dans mon département.
Mais tout cela est dernière mois à présent. Désormais, j'ai tout mon temps pour écrire et faire avancer mes projets... Une autre vie, quoi !!