Sur Ricochet...

on dit des choses gentilles sur notre petite Ting-Ting... ça fait drôlement plaisir. 

C'est à lire ici...

Un jour deux ours...

La réédition de " Un jour, deux ours" chez Gautier-Languereau est annoncée pour le début du mois de mai 2015.

Le format choisi met indiscutablement en valeur les belles images d'Antoine Guilloppé...

L'as-tu-lu ?

Dimanche, dans l'émission "L'as-tu lu, mon p'tit loup?", Denis Cheissou a présenté "la poupée de Ting-Ting". La fidèle auditrice de France-Inter que je suis en a été toute chamboulée !!
à écouter ici : http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=1042441

Et sinon, voici le texte de sa chronique :

La petite Ting-Ting tient à sa poupée plus que tout. Cette nuit-là, elle  en rêve, se repasse les images de sa fabrication. Elle revoit son père, aujourd'hui mort, la lui fabriquer de ses mains : brune, souriante et les joues roses, elle est à son image. « -Si tu veux m’accompagner au champ, il faudrait te réveiller, mon doux nuage.Ting-Ting ouvrit les yeux. Grand-mère Li était penchée sur elle et lui caressait la joue (…)Ting-Ting sauta sur ses pieds et avala son petit déjeuner en se brûlant les lèvres.Elle s’habilla à la hâte et glissa ses doigts dans la grande poche de son tablier. Elle était vide ! Un frisson parcourut la fillette. Où était sa poupée ? »Elle la recherche partout :  dans la maison, au champ, dans tous les endroits où, la veille, elle a joué avec elle. Malheureusement, elle reste introuvable. La  fillette comprend que sa mère a dû l’emporter avec les autres poupées qu’elle est partie vendre au marché… Le désespoir de la fillette n’échappe pas à l’attention bienveillante de son aïeule.Leur amour éclate sur l’illustration pleine page de l’album : les postures (l’une accueillante, l’autre blottie), les expressions de visage, les teintes et le paysage de rizière dégagent beaucoup de force et d’émotions.
« Grand-mère Li la serra contre elle et l’entraîna vers un pin noueux qui poussait non loin de là.-Cet arbre connaît tous mes secrets. Lorsque j’étais enfant (…) quand j’avais le cœur gros, je me hissais sur la pointe des pieds et je racontais tout dans le creux du tronc, juste là. Je lui confiais mes espoirs, mes peurs. Ensuite, je refermais le trou avec de la boue.-Et tu crois que c’est ce que je devrais faire aujourd'hui? murmura-t-elle.-Oui, je le crois. Dis ce que tu espères, ce que tu attends, ce que tu crains, parle. Tu verras… »Au même moment, la petite remarque la présence d’un héron qu’elle a déjà observé volant au-dessus d’elle le matin même, quand elle allait au champ.C’est le même oiseau, elle en est certaine : il a une plume noire qui lui barre le dos, « comme un idéogramme ».
Se détournant,Ting-Ting décide d’aller se confier à l’arbre. Elle déverse au creux de son écorce son trop-plein d’émotions, de peines : l’absence de sa poupée et celle de son père, son sentiment de honte et de trahison envers lui car elle n’a pas été capable de prendre soin de son dernier cadeau. Elle parle, ça lui fait du bien. Elle rebouche le trou de l’arbre, elle est libérée. Elle se surprend même à chantonner en aidant sa grand-mère dans la rizière.Sa poupée ?Vous voulez savoir ce qu’elle est devenue ?Rassurez-vous, il arrive que le hasard, surtout quand il est aidé par un héron à plume noire, prenne soin des petites filles…