Au fils des pages, vous allez aussi découvrir toute une galerie de portraits, des bouts de choux très déterminés à n'en faire qu'à leur tête et ça, c'était très amusant à imaginer. Ils ont chacun leur personnalité: l'obsédée capillaire, ( pas question de se décoiffer) , le tendre ( qui a besoin d'amour), le coquet ( préoccupé par son apparence), le parano ( persuadé que ses parents veulent se débarrasser de lui) et bien d'autres encore.
Je n'ai pas résisté à l'idée de mêler phrase rimée et langue orale, le tout sur des vers de sept syllabes, appelés heptasyllabes ( oui, hein, ça fait savant) comme dans " La cigale et la fourmi". J'aime bien ce rythme-là, pas pompeux comme un alexandrin, avec un léger déséquilibre qui traduit, en tout cas, je l'espère, un sentiment mitigé, comme quelqu'un qui n'oserait pas faire un pas et resterait le pied en l'air...
J'ai dédié cet album à mon amie Véronique, ma compagne de piscine, tous les dimanches matins...et j'ai pensé à ma maman, qui m'a accompagnée, pendant l'été 1965 à la piscine de la petite ville où j'ai grandi. Elle ne savait pas nager et ne voulait pas que je sois comme elle, effrayée par la moindre étendue d'eau. J'aimais tellement le maillot de bain envoyé par ma tante Françoise, que je l'avais gardé sous mon pyjama, en cachette, bien sûr. L'enfance toujours, dans mes textes... comme point de départ et point d'arrivée...
Finalement, ce n'est pas étonnant que les petits baigneurs de Csil m'aient fait de l'oeil !
( éditions Frimousse)
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