Du côté des ados...

 Je ne pensais pas que cela arriverait un jour, mais voilà, je l'ai fait. J'ai enfin écrit un texte destiné aux ados. Entre 13 et 90 ans, je dirais, puisqu'il faut toujours donner une fourchette d'âge. 




La falaise raconte un été bien particulier dans la vie de Charlotte, un de ces étés qui vous changent à jamais. Un article du  journal local précipite sa famille dans une tourmente inattendue. Quand elle était enfant, Rose, la mère de Charlie a été abusée par son professeur de violon. 

On m'a demandé pourquoi j'avais fait de mon héroïne un témoin et non la victime. Tout est là. Ce choix, je l'assume et je suis très touchée que les éditions du Muscadier aient compris cette volonté. J'en ai déjà parlé sur ce blog, quand on raconte, tout est question de cadrage, de regard. J'avais envie de me mettre dans la tête d'une jeune fille de quinze ans qui découvre la violence d'un prédateur mais aussi l'irresponsabilité et l'inconséquence de certains adultes. Car enfin, pourquoi ceux qui savaient n'ont-ils rien dit ? C'est sa colère à elle qui m'intéressait. Ses hésitations, ses erreurs.  

Charlie est amoureuse de Pablo. Il est beau, tendre, pas macho pour deux sous. Ils se retrouvent sur la falaise et c'est un doux plaisir.  Mais leur relation va être secouée par tout ça.  Il va falloir s'accrocher. S'aimer. Beaucoup. Etre solidaires et courageux. 

Et quand, une nuit, la falaise s'effondre, Charlie comprend que rien ne sera plus comme avant. Son paysage intérieur a subi un cataclysme. Elle en sait désormais beaucoup plus sur la vie, sur les gens et surtout sur elle-même. Mais elle a dû payer le prix. 

De juin à Septembre, elle passera par toutes sortes de sentiments, toutes sortes d'émotions. Elle enrage, se révolte, culpabilise et quand la mort rode, elle découvre une peur encore inconnue, une peur de grande personne. 

Quand j'étais enfant, je me souviens de la colère que j'éprouvais quand ma mère me racontait comment elle avait été traitée par certains de ses employeurs. J'aurais voulu leur hurler ma haine. Ils avaient fait ça à ma mère ! Et pourtant, ce n'était rien comparé à ce qu'a subi Rose. C'est ce sentiment que j'ai voulu exprimer dans mon texte. Ce sentiment que j'ai installé dans le coeur de Charlie. Etre impuissante quand la révolte bouillonne en vous, c'est quelque chose ! Ca vous trace des chemins, ça vous bâtit des murs. Il en faut des murs, parfois, ça protège. Mais après, il faut avoir la force d'abattre ceux qui sont de trop, ceux qui vous empêchent d'avancer, qui vous cachent la beauté du monde. C'est un sacré pari de savoir faire la différence entre les murs dont on a besoin et ceux qui sont toxiques. Ca peut prendre une vie. 

J'espère que mes jeunes lecteurs et lectrices aimeront Charlie et Pablo. Moi, je les chéris de tout mon coeur. 

J'ai dédié ce livre à celles qui ont parlé et à celles qui se sont tues. Bien entendu...

Merci à Bruno Courtet, directeur des éditions du Muscadier et à Christophe Léon, directeur de la collection " Rester vivant ". Oui, merci. 


Pour en savoir plus, vous pouvez cliquer sur ce lien  et découvrir les premières pages. Allez, hop ! 

 


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